Economie
1/2/2024
Certes la mobilité est affaire de mouvement. Mais elle est aussi affaire d’accessibilité. Il est fondamental pour UCM de pouvoir garantir l’accès aux commerces et aux lieux de travail en général. Toute politique de transport, en commun et autre, doit tenir compte de cet élément. Faute de quoi, ce sont les entreprises qui vont migrer, au détriment de nos territoires et de nos centres-villes.
Ce chantier est aussi celui de la lutte contre les bouchons, qui coutent près de 5 milliards par an à notre économie.
Pas de bonne mobilité sans bonnes infrastructures. UCM plaide ainsi pour que les infrastructures routières ferroviaires et navigables soit développées pour permettre à nos transporteurs de travailler dans des conditions optimales. Ici encore, des transports en commun de qualité font évidemment partie de la solution.
Mais l’infrastructure, c’est aussi (et de plus en plus) l’infrastructure numérique. Le développement de la MaaS (mobility as a service), que nous soutenons, en est un bon exemple.
Enfin il faut une place pour l’automobile. Une place pour qu’elle circule, une place pour qu’elle se gare, une place pour qu’elle se (re)charge. Cette place doit être évaluée avec soin, sans stigmatiser, même s’il est vrai que la voiture personnelle ne peut plus être la seule et unique solution de mobilité
Enfin qui dit mobilité dit politique de mobilité. UCM a consulté et s’adresse donc à nos gouvernants pour rappeler l’importance d’une politique cohérente en termes de mobilité. Qu’importe à l’usager de savoir quel pouvoir régit le chemin qu’il emprunte !
Or c’est encore trop souvent la cacophonie. Les chantiers s’organisent sans coordination. C’est cette coordination entre autorités publiques qu’UCM demande dans son Mémorandum.
Par ailleurs, la question du transport est aussi un enjeu de politique climatique.
Les partenaires sociaux sont aussi soucieux d’une forme de mobilité bien spécifique, celle qui amène le salarié sur son lieu de travail. Il est fondamental pour les entreprises qu’elles puissent compter sur leur force de travail en temps et en heures. C’est aussi un élément important pour les syndicats puisque l’intervention de l’employeur dans les frais de transport figure sur la fiche de paie des salariés.
Et ces dernières années, la donne a changé. La forte inflation amène les syndicats (et certains politiques) à demander que l’intervention des employeurs augmente automatiquement. Une nouvelle indexation automatique… en plus de celle des salaires ! Pour le banc patronal, ça ne passera pas facilement. Surtout le jour où (à partir de février 2024) la SNCB augmente ses tarifs de quasi 6%…
Côté employeur, nous réalisons simplement que le télétravail fait aujourd’hui partie de la vie de beaucoup de salariés. A telle enseigne que la SNCB a développé un produit qui leur est dédié. Ce que nous demandons, c’est que ce produit entre dans le champ des intervention patronales. Pour que l’intervention de l’employeur soit proportionnée aux trajets du travailleurs.
Matthieu Dewèvre
Pour ucmvoice.be