Emploi
25/10/2023
Déjà d’application via l’inspection fédérale, un avant-projet de décret wallon envisage cette fois d’introduire des tests de situation pour combattre les discriminations à l’emploi ou à la formation. On vise notamment l’intérim, les titres-services, les ALE, les entreprises qui accueillent des demandeurs d’emploi en stage (PFI, etc.). Ces tests pourraient impliquer l’envoi de faux CV ou la réalisation d’appels mystères pour évaluer les pratiques de certaines entreprises. Le SPW pourrait également recourir à des comédiens. Certaines entreprises auraient également l’obligation de dénoncer des demandes discriminatoires venant des clients. Sanctions à la clé.
Tout en soutenant fermement la lutte contre les discriminations, illégales, UCM dénonce depuis le début la pertinence et l’efficacité de ces tests. Plusieurs points d’achoppement existent et sont passés sous silence. De nombreux éléments continuent à plaider aujourd’hui contre ce système :
Depuis 2018, les tests de situation sont possibles au fédéral et à Bruxelles et ont brillé par des résultats inexistants. Face à ces constats, l’UCM appelle à une réflexion approfondie. A la place de créer un nouveau doublon juridique inefficace et vexatoire, pourquoi ne pas travailler avec les entreprises sur des actions plus positive, allant de l’information à l’accompagnement via des programmes novateurs ? La Wallonie n’a aujourd’hui aucune politique de ce type. L’impact sur le marché du travail donnerait pourtant de meilleurs résultats.
La lutte contre les discriminations est cruciale, mais elle nécessite une approche réfléchie, équilibrée et efficace. UCM reste mobilisée pour garantir que les entreprises wallonnes bénéficient d’un cadre clair, équitable et propice à l’inclusion. Espérons que ce projet débouche sur une approche plus positive !
David Piscicelli
Pour ucmvoice.be