Economie
2/7/2024
Le 1er janvier 2026, la Belgique franchira une étape cruciale dans la digitalisation de son économie avec la mise en œuvre obligatoire de la facturation électronique pour toutes les transactions B2B. Cette transition, bien que prometteuse en termes de simplification administrative et de lutte contre la fraude à la TVA, représente un défi immense pour les entreprises belges et en particulier pour les indépendants et PME.
Le 1er janvier 2026, c’est dans 1 an et demi, soit un peu moins de 550 jours. On pourrait penser « qu’on est large », « qu’on a le temps ». Oui mais…
Il ne faut donc pas s’y tromper, a côté de ce qui arrive, l’arrivée de l’euro en 2002 ou le GDPR en 2018 n’étaient qu’une formalité ! Et pourtant, quant on interroge les entreprises en direct, peu sont réellement conscientes de ce qui arrive.
Depuis l’adoption de la loi en février 2024, et au terme de plusieurs réunions réunissant les principales parties prenantes les constats sont inquiétants : il n’y a pas de réels moyens sur la table pour sensibiliser les entreprises, les experts-comptables ou encore les fournisseurs de logiciels informatiques et encore moins pour accompagner / conseiller les entreprises dans cette transition !
UCM, et toutes les organisations représentatives des indépendants et des PME représentées au sein du Conseil Supérieur des Indépendants et PME (CSIPME), tirent donc la sonnette d’alarme !
UCM en appelle aux autorités concernées (SPF Finances – SPF Economie – BOSA et leurs ministres de tutelle) pour qu’elles prennent leurs responsabilités ! Il est urgent de :
Communiquer, communiquer, communiquer ! Dans toutes les langues et par tous les canaux, il est urgent d’informer toutes les entreprises de ce qui arrive.
Soutenir et accompagner ! Que ce soit au travers des agences consacrées à la digitalisation des entreprises (VLAIO – Hub.Brussels – AdN), des groupes sociaux, de l’ITAA (Fédération des Experts-comptables et conseillers financiers) ou directement, des moyens doivent être dégagés pour permettre le soutien en direct ou via les canaux de confiance avec lesquels les entreprises ont l’habitude de travailler. Il est également indispensable de disposer d’une plate-forme web d’informations et de conseils ainsi que d’un helpdesk pour répondre aux questions de première ligne des entreprises.
Comme on l’a vu, le défi est grand, géant même. Pour y parvenir, chacun doit jouer son rôle. « Le marché » jouera son rôle en proposant les solutions adaptées aux prescrits légaux. UCM et les organisations concernées au premier plan feront tout ce qu’elles peuvent pour informer et sensibiliser les entreprises avec lesquelles elles sont en contact – elles le font d’ailleurs déjà.
Mais nous ne pouvons pas tout faire, l’administration aussi doit jouer son rôle. C’est pourquoi il est important qu’elle investisse également dans cette transition qui permettra a terme une augmentation des recettes fiscales.
Retrouvez tous les développements et propositions dans cet avis du CSIPME.
Olivier Vandenabeele
Pour ucmvoice.be