Facturation électronique 2026, un défi vécu sur le terrain

2/10/2024

Comprendre les obligations qui vont s’imposer, c’est le premier pas. Les questions sont encore nombreuses (portée, choix du logiciel, coût, compétences…). Aussi dans les fédérations professionnelles qui tentent d’aider les indépendants et PME de leur secteur. Le défi reste énorme.

La facturation électronique s’imposera dans toutes les relations B2B à partir du 1er janvier 2026. C’est dans le cadre d’un « midi des fédérations » qu’on a pris une matinée pour les informer et s’imprégner de leurs réalités particulières. Entre inquiétudes et enthousiasme, la matinée a été riche en échanges et en enseignements.

Chacun son rythme, chacun ses questions

Et qui de mieux placé pour parler de facturation que ceux dont c’est la matière première ? C’est donc l’ITAA, qui sera chargé d’expliquer en quoi consiste la facturation électronique, ses avantages et surtout, comment s’y prendre pour « y passer ». UCM participe également à la discussion pour expliquer comment il a pu orienter le projet et le rendre plus acceptable pour les indépendants et PME. Wallonie Entreprendre est là pour exposer les mécanismes de financement qui peuvent être activés pour faciliter le passage.

La facturation électronique sera obligatoire pour toute facture « B2B » à partir du 1er janvier 2026. C’est un changement. Enorme. Avant de commencer, un participant me confie :

« Je suis venu pour voir ce qu’on va (encore) nous demander avec cette histoire de facturation électronique. De tout de façon, moi, si c’est trop compliqué, j’arrête mon activité ».

Vincent, Pédicure spécialisé

Au sein des secteurs, on sent aussi assez vite compte qu’il n’est pas trop tard pour y penser dès aujourd’hui. Ainsi, Eric, représentant de Feprabel (Courtiers en assurance) : « Dans notre secteur, nous envoyons principalement des quittances (pas des factures). Sommes-nous aussi concernés ? ».

« J’ai des clients qui sont sous tutelle, dois-je adresser une facture électronique à l’avocat qui se charge du payement ? », s’inquiète Tatiana, Vice-présidente de FOOTCARE.

Au bout du long tunnel, l’espoir de simplifications

Au fil de l’exposé, les participants entrevoient aussi « le bout du tunnel ». Il devient vite assez évident que la facturation électronique est une réelle simplification. Certains sont même impatients d’y être. Il ne faut surtout pas surestimer l’ampleur du changement :

« Si vous savez faire une facture avec Word ou Excel, vous saurez – encore plus facilement – faire une facture avec un programme de facturation électronique. »

Alexis de Biollay, ITAA

Chez APLSIA – la fédération du libre-service alimentaire, les craintes sont d’un autre ordre. Les flux de commandes, bons de livraison, acceptation etc.. sont complexes.

Les secteurs qui utilisent des programmes spécifiques devront prendre contact avec leur fournisseur de logiciel pour s’assurer que les logiciels soient adaptés dans les temps. La plupart des développeurs IT sont déjà bien informés.  

UCM va poursuivre ses actions de sensibilisation

Avant de clôturer la session, UCM reprendra le micro pour exposer son programme de sensibilisation et d’information à destination des experts comptables et des indépendants et PME. Les équipes de plaidoyer restent aussi mobilisées pour que les autorités donnent les moyens aux entreprises de faire cette transition sans douleur.

Parce que 2026, c’est loin… et tellement proche à la fois !

En savoir plus :

Olivier Vandenabeele

Pour ucmvoice.be

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